voit le sacerdoce sacrifier constamment la vertu au desir de la grandeur et de la richesse ; lorsqu’en étudiant l’histoire des papes, de leur politique, de leur ambition, de leurs mœurs, enfin de leur conduite, on la trouve si différente de celle prescrite par l’évangile ; comment imaginer que les chefs de cette religion aient vu en elle autre chose qu’un moyen d’envahir la puissance et les trésors de la terre (32) ? D’après les mœurs et la conduite des moines, du clergé et des pontifes, un réformé peut, je crois, montrer, pour la justification de sa croyance et l’avantage des nations, que le papisme ne fut jamais qu’une institution humaine. Mais pourquoi les religions n’ont-elles été jusqu’à présent que locales ? seroit-il possible d’en concevoir une qui devînt universelle ?
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DE L’HOMME,