tels que la poésie, la musique et la peinture ? Pourquoi le don du génie ne suppléeroit-il pas et dans les gens chargés d’emplois à la perte de quelques instants qu’exige l’exercice de certaines places, et dans les gens de province à l’entretien d’un petit nombre de gens instruits qu’on ne rencontre que dans la capitale ? Pourquoi le grand homme n’auroit-il proprement de génie que dans le genre auquel il s’est long-temps appliqué ? Ne sent-on pas que, si cet homme ne conserve pas en d’autres genres la même supériorité, c’est que, dans un art dont il n’a pas fait l’objet de ses méditations, l’homme de génie n’a d’autre avantage sur les autres hommes que l’habitude de l’application et la méthode d’étudier ? Par quelle raison, enfin, entre les grands hommes, les grands ministres sont-ils
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