que sur les ruines des palais, ils ne peuvent s’élever que sur les débris des grandes réputations ; aussi ne s’occupent-ils que du soin de les détruire.
Ces hommes bornés sont en grand nombre. Autrefois on n’étoit envié que de ses pairs ; à présent, que chacun aspire à l’esprit et s’en croit, c’est presque le public en entier qu’on a pour envieux : ce n’est plus pour s’instruire, c’est pour critiquer, qu’on lit. Or, parmi les ouvrages, il n’en est aucun qui puisse tenir contre cette disposition des lecteurs. La plupart d’entre eux, occupés à la recherche des défauts d’un ouvrage, sont comme ces animaux immondes qu’on rencontre quelquefois dans les villes, et qui ne s’y promenent que pour en chercher les égouts. Ignoreroit-on encore qu’il ne faut pas moins d’esprit pour appercevoir les beautés que les