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desir de s’instruire joignent la constance et la patience nécessaires pour perfectionner leurs talents, et qui réunissent ainsi deux qualités que la vanité trop impatiente de se produire rend presque toujours inalliables ; qu’enfin il n’en est peut-être pas cinquante qui, dans leur premiere jeunesse, toujours appliqués au même genre d’étude, toujours insensibles à l’amour et à l’ambition, n’aient, ou dans des études trop variées, ou dans les plaisirs, ou dans les intrigues, perdu des moments dont la perte est toujours irréparable pour quiconque veut se rendre supérieur en quelque science ou quelque art que ce soit. Or, de ce nombre de cinquante, qui, divisé par celui des divers genres d’étude, ne donneroit qu’un ou deux hommes dans chaque genre, si je déduis ceux qui n’ont pas lu les ou-