d’Antiochus-Soter ? Ce prince sent qu’il ne doit la défaite des Galates qu’à l’effroi qu’avoit jeté dans leurs rangs l’aspect imprévu de ses éléphants : il verse des larmes sur ses palmes triomphales, et fait, sur le champ de bataille, élever un trophée à ses éléphants.
On vante la générosité de Gélon. Après la défaite de l’armée innombrable des Carthaginois, lorsque les vaincus s’attendoient aux conditions les plus dures, ce prince n’exige de Carthage humiliée que d’abolir les sacrifices barbares qu’ils faisoient de leurs propres enfants à Saturne. Ce vainqueur ne veut profiter de sa victoire que pour conclure le seul traité qui peut-être ait jamais été fait en faveur de l’humanité. Parmi tant d’admirateurs, pourquoi Gélon n’a-t-il point d’imitateurs ? Mille héros ont tour-à-