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bilité de ces nations ne doit point être attribuée à la nature, mais à des causes accidentelles, telles que la forme différente des gouvernements.


CHAPITRE XVI

À quelle cause on doit attribuer l’indifférence de certains peuples pour la vertu.


Pour savoir si c’est de la nature ou de la forme particuliere des gouvernements, que dépend l’indifférence de certains peuples pour la vertu, il faut d’abord connoître l’homme ; pénétrer jusques dans l’abyme du cœur humain ; se rappeler que, né sensible à la douleur et au plaisir, c’est à la sensibilité physique que l’homme doit ses passions, et à ses passions qu’il