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Mais, répliquera-t-on, pourquoi donc voit-on si peu d’hommes illustres ? C’est que l’étude est une petite peine ; c’est que, pour vaincre le dégoût de l’étude, il faut, comme je l’ai déja insinué, être animé d’une passion.

Dans la premiere jeunesse, la crainte

    comme je l’ai dit dans mon second discours, que les idées ne sont en soi ni hautes, ni grandes, ni petites ; que souvent la découverte d’une idée qu’on appelle petite ne suppose pas moins d’esprit que la découverte d’une grande ; qu’il en faut quelquefois autant pour saisir finement le ridicule d’un homme que pour appercevoir le vice d’un gouvernement ; et que, si l’on donne par préférence le nom de grandes aux découvertes du dernier genre, c’est qu’on ne désigne jamais par les épithètes de hautes, de grandes, et de petites, que des idées plus ou moins généralement intéressantes.