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c’est-à-dire l’assemblage de tous les intérêts particuliers, leur a fait faire, il ne reste à mon esprit qu’à faire aux nations l’application de ces idées de la justice. Éclairé par les principes ci-dessus établis, j’apperçois d’abord que toutes les nations n’ont point fait entre elles de conventions par lesquelles elles se garantissent réciproquement la possession des pays qu’elles occupent et des biens qu’elles possedent. Si j’en veux découvrir la cause, ma mémoire, en me retraçant la carte générale du monde, m’apprend que les peuples n’ont point fait entre eux de ces sortes de conventions, parcequ’ils n’ont point eu à les faire un intérêt aussi pressant que les particuliers ; parceque les nations peuvent subsister sans conventions entre elles, et que les sociétés ne peuvent se maintenir sans lois. D’où je conclus que