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grand esprit ne suppose point la grande mémoire. J’ajouterai même que l’extrême étendue de l’un est ab-

    vous dans les fondrieres et les fanges marécageuses. Et toi, soleil, dieu des cieux, qui remplis l’air d’une chaleur vivifiante, qui semes les perles de la rosée sur les fleurs de ces prairies, et qui rends la couleur aux beautés variées de la nature, reçois mon premier hommage ; hâte ta course : ton retour m’annonce celui de mon amant. Libre des soins pieux qui le retiennent encore aux pieds des autels, l’amour va bientôt le ramener aux miens. Que tout se ressente de ma joie ! que tout bénisse le lever de l’astre qui nous éclaire ! Fleurs, qui renfermez dans votre sein les odeurs que la froide nuit y condense, ouvrez vos calices, exhalez dans les airs vos vapeurs embaumées. Je ne sais si la voluptueuse ivresse qui remplit mon ame embellit