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du firmament n’y sont apperçus qu’avec peine ? L’imagination qui s’élance de ces dernieres spheres pour parcourir tous les mondes possibles ne doit-elle pas s’engloutir dans les vastes et immensurables concavités des cieux, se plonger dans le ravissement que produit la contemplation d’un objet qui occupe l’ame tout entiere, sans cependant la fatiguer ? C’est aussi la grandeur de ces décorations qui dans ce genre a fait dire que l’art étoit si inférieur à la nature ; ce qui, en termes intelligibles, ne signifie rien autre chose, sinon que les grands tableaux nous paroissent préférables aux petits.

Dans les arts susceptibles de ce genre de beautés, tels que la sculpture, l’architecture et la poésie, c’est l’énormité des masses qui place le colosse de Rhodes et les pyramides de