Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trimoine que les trésors de la vertueuse opulence.

Qui se conduit par ce principe peut se rendre à lui-même un témoignage avantageux de sa probité, peut se prouver qu’il mérite réellement le titre d’honnête homme. Je dis mériter : car, pour obtenir quelque réputation en ce genre, il ne suffit pas d’être vertueux ; il faut, de plus, se trouver, comme les Codrus et les Regulus, heureusement placé dans des temps, des circonstances et des postes où nos actions puissent beaucoup influer sur le bien public. Dans toute autre position, la probité d’un citoyen toujours ignoré du public, n’est, pour ainsi dire, qu’une qualité de société particuliere, à l’usage seulement de ceux avec lesquels il vit.

C’est uniquement par ses talents qu’un homme privé peut se rendre