Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/273

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

courage sur l’appétit des poulets sacrés ; enfin, les religions n’auroient point dans l’Orient fécondé les germes de ces guerres[1] longues et cruelles

    entendu le chant du coq à quelque autre heure que l’heure ordinaire, ce chant, disent-ils, est le présage certain d’une défaite, à laquelle ils ne s’exposent jamais. Si le chant du coq est à-la-fois entendu des deux camps, il n’est point de courage qui y tienne, les deux armées se débandent et fuient. Au moment que le sauvage de la nouvelle Orléans marche à l’ennemi avec le plus d’intrépidité, un songe ou l’aboiement d’un chien suffit pour le faire retourner sur ses pas.

  1. Les passions humaines ont quelquefois allumé de semblables guerres dans le sein même du christianisme ; mais rien de plus contraire à son esprit, qui est un esprit de désintéressement et de paix ; sa morale, qui ne respire que la douceur et l’indulgence ; à ses maximes, qui pre-