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deur d’ame, à la sagesse, aux talents, enfin à toutes les qualités qui forment les grands hommes.

On ne peut nier que des citoyens tachés de cette espece de corruption de mœurs n’aient souvent rendu à la patrie des services plus importants que les plus séveres anachoretes. Que ne doit-on pas à la galante Circassienne, qui, pour assurer sa beauté, ou celle de ses filles, a la premiere osé les inoculer ? Que d’enfants l’inoculation n’a-t-elle pas arrachés à la mort ! Peut-être n’est-il point de fondatrice d’ordre de religieuses qui se soit rendue recommandable à l’univers par un aussi grand bienfait, et qui par conséquent ait autant mérité de sa reconnoissance.

Au reste, je crois devoir encore répéter à la fin de ce chapitre que je n’ai point prétendu me faire l’apologiste de