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femmes prostituées[1] ! Sans rappeller l’ancien culte de Vénus, de Cotytto, les Banians n’honorent-ils pas, sous le nom de la déesse Banany, une de leurs reines « qui, selon le témoignage de Gemelli Carreri, laissoit jouir sa cour de la vue de toutes ses beautés, prodiguoit successi-

  1. À Babylone, toutes les femmes, campées près le temple de Vénus, devaient une fois en leur vie obtenir par une prostitution expiatoire la rémission de leurs péchés. Elles ne pouvoient se refuser au desir du premier étranger qui vouloit purifier leur ame par la jouissance de leur corps. On prévoit bien que les belles et les jolies avoient bientôt satisfait à la pénitence ; mais les laides attendoient quelquefois long-temps l’étranger charitable qui devoit les remettre en état de grâce.

    Les couvents des bonzes sont remplis de religieuses idolâtres : on les y reçoit