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dieux ? Les dieux sont bons, et nos plaisirs sont pour eux l’offrande la plus agréable de notre reconnoissance. » En conséquence de ce raisonnement, ils se livrent publiquement à toute espece de prostitution[1].

C’est encore pour se rendre les dieux favorables qu’avant de déclarer la guerre la reine des Giagues fait venir devant elle les plus belles femmes et les plus beaux de ses guerriers, qui, dans des attitudes différentes, jouissent en sa présence des plaisirs de l’amour. Que de pays, dit Cicéron, où la débauche a ses temples ! Que d’autels élevés à des

  1. Au royaume de Thibet, les filles portent au cou les dons de l’impudicité, c’est-à-dire les anneaux de leurs amants. Plus elles en ont, et plus leurs noces sont célèbres.