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aux maux dont il nous afflige : et quelle ame assez barbare voudroit encore nous le ravir[1] ?

Au royaume de Batimena[2], toute femme, de quelque condition qu’elle soit, est, par la loi, et sous peine de

  1. Un homme d’esprit disoit à ce sujet qu’il faut sans contredit défendre aux hommes tout plaisir contraire au bien général ; mais qu’avant cette défense il falloit, par mille efforts d’esprit, tâcher de concilier ce plaisir avec le bonheur public. « Les hommes, ajoutoit-il, sont si malheureux, qu’un plaisir de plus vaut bien la peine qu’on essaie de le dégager de ce qu’il peut avoir de dangereux pour un gouvernement ; et peut-être seroit-il facile d’y réussir, si l’on examinoit dans ce dessein la législation des pays où ces plaisirs sont permis. »
  2. Christianisme des Indes, liv. IV, page 308.