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point que ces negres soient plus éclairés ; il craindroit même que des idées trop saines de la vertu ne diminuassent et la superstition et le tribut qu’elle lui paye.

Ce que j’ai dit des crimes et des vertus de préjugé suffit pour faire sentir la différence de ces vertus aux vraies vertus, c’est-à-dire à celles qui sans cesse ajoutent à la félicité publique, et sans lesquelles les sociétés ne peuvent subsister.

Conséquemment à ces deux différentes especes de vertu, je distinguerai

    connoît aucun juge. Lorsqu’il s’absente pour visiter les pays de sa domination, l’on est obligé, sous peine de mort, de garder la continence. Les negres sont persuadés que s’il mouroit de mort naturelle cette mort entraînerait la ruine de l’univers. Aussi le successeur désigné l’égorge-t-il dès qu’il est malade.