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nom de sacrées, une des plus plaisantes, sans contredit, est celles des Juibus, prêtresses de l’île Formose. « Pour officier dignement, et mériter la vénération des peuples, elles doivent, après des sermons, des contorsions et des hurlements, s’écrier qu’elles voient leurs dieux. Ce cri jeté, elles se roulent par terre, montent sur le toit des pagodes, découvrent leur nudité, se claquent les fesses, lâchent leur urine, descendent nues, et se lavent en présence de l’assemblée[1]. »

trop heureux encore les peuples chez qui du moins les vertus de préjugé ne sont que ridicules ; souvent elles sont barbares[2]. Dans la capi-

  1. Voyages de la compagnie des Indes hollandaises.
  2. Les femmes de Madagascar croient aux heures, aux jours heureux ou mal-