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l’Indoustan que les bramines[1] : on y adore jusqu’à leurs nudités[2] ; on y respecte aussi leurs pénitences, et ces pénitences sont réellement affreuses[3] : les uns restent toute leur vie

  1. Les bramines ont le privilège exclusif de demander l’aumône. Ils exhortent à la donner, et ne la donnent pas.
  2. « Pourquoi, disent ces bramines, devenus hommes, aurions-nous honte d’aller nuds, puisque nous sommes sortis nuds et sans honte du ventre de notre mère ? ».

    Les Caraïbes n’ont pas moins de honte d’un vêtement que nous en aurions de la nudité. Si la plupart des sauvages couvrent certaines parties de leur corps, ce n’est point en eux l’effet d’une pudeur naturelle, mais de la délicatesse, de la sensibilité de certaines parties, et de la crainte de se blesser en traversant les bois et les halliers.

  3. Il est, au royaume de Pégu, de