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des jugements du public ne s’opposoit à cette apothéose.

Voilà pourquoi chacun trouve à s’assortir. Aussi n’est-il point de stupide, s’il apporte une certaine attention au choix de sa société, qui n’y puisse passer une vie douce au milieu d’un concert de louanges données par des admirateurs sinceres ; aussi n’est-il point d’homme d’esprit, s’il se répand dans différentes sociétés, qui ne s’y voie successivement traité de fou, de sage, d’agréable, d’ennuyeux, de stupide et de spirituel.

La conclusion générale de ce que je viens de dire, c’est que l’intérêt personnel est dans chaque société l’unique appréciateur du mérite des choses et des personnes. Il ne me reste plus qu’à montrer pourquoi les hommes les plus généralement fêtés et recherchés des sociétés particulieres,