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naires. Ce n’est pas en s’asservissant à des ordres de choses purement factices que l’on trouvera le vrai ; on ne trouvera que le moyen de tout embrouiller.

CLX.

En examinant l’état actuel de tous les empires, on voit : qu’il n’y en a aucun dont le domaine puisse suffire à sa dépense ; que quand les dépenses varient sans cesse il faut un revenu qui puisse varier comme elles. On auroit vu que les domaines des souverains sont toujours mal administrés, pour les frais aussi-bien que pour le produit ; que le seul revenu qui convienne est une contribution proportionnelle des biens de chaque citoyen, etc. ; et delà on auroit conclu qu’il ne faut point de domaine. Il est nécessaire qu’il y ait un revenu pour les dé-