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prouve que parce qu’il est un. Pour que je sois sensible au bonheur ou au malheur d’une nation, il faut que je la dépece, pour ainsi dire, afin de voir les particuliers heureux ou malheureux qui la composent.

CXLVII.

Je ne suis pas bien étonné que les tribunaux d’un grand état frappent sans cesse sur la juridiction patrimoniale et ecclésiastique : il est tout simple qu’ils cherchent à attirer tout à eux ; et quelque peu disposé que je sois à prêter des vues constantes aux hommes, il y en a qui naissent tellement de leur position qu’ils ont ces vues même sans le savoir. Ainsi les parlements ayant pris la place du clergé et de la noblesse qui jugeoient jadis les affaires, ils ont dû chercher à écarter par degré la noblesse et le