qui souffre, je sens de la compassion pour lui ; quand je peux lui faire du bien, je sens mon cœur s’émouvoir, et desirer de pouvoir lui en faire : mais une nation n’offre à mes yeux qu’un être moral qui ne m’affecte pas, et ne parle pas plus à mon cœur qu’à mes sens. Je me borne à ne point faire de mal, parceque faire du mal répugne à mon ame. Si un homme étranger s’offre à moi, il n’est plus étranger pour moi ; c’est un homme, et il a des droits à mon affection. Mais la bienfaisance ne porte que sur les êtres sensibles, et qui peuvent éprouver à leur tour les mêmes impressions de sensibilité que j’éprouve pour eux. C’est une grande source d’erreurs que le langage collectif qui semble faire une seule personne d’une assemblée d’hommes, et lui prête les sentiments d’un homme, et qu’un homme n’é-
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