Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/242

Cette page a été validée par deux contributeurs.

comme vous savez, de l’abbé Tilladet ; mais on m’impute tout ce que les Cramers impriment, et tout ce qui paroît à Geneve, en Suisse, et en Hollande : c’est un malheur attaché à cette célébrité fatale dont vous avez eu à vous plaindre aussi-bien que moi. Il vaut mieux sans doute être ignoré et tranquille, que d’être connu et persécuté. Ce que vous avez essuyé pour un livre qui auroit été chéri des la Rochefoucauld doit faire frémir long-temps tous les gens de lettres. Cette barbarie m’est toujours présente à l’esprit ; et je vous aime toujours davantage.

Je vous envoie une petite brochure d’un avocat de Besançon, dans laquelle vous verrez des choses relatives à une barbarie bien plus horrible. Je crains encore qu’on ne m’impute cette petite brochure. Les gens de lettres,