gens ce qui est arrivé en Angleterre. Nous avons pris des Anglais les annuités, les rentes tournantes, les fonds d’amortissement, la construction et la manœuvre des vaisseaux, l’attraction, le calcul différentiel ; les sept couleurs primitives, l’inoculation. Nous prenons insensiblement leur noble liberté de penser, et leur profond mépris pour les fadaises de l’école. Les jeunes gens se forment. Ceux qui sont destinés aux plus grandes places sont défaits des infâmes préjugés qui avilissent une nation. Il y aura toujours un grand peuple de sots, et une foule de frippons ; mais le petit nombre des penseurs se fera respecter. Voyez comme la piece de Palissot est déja tombée dans l’oubli. On sait par cœur les traits qui ont percé Pompignan, et on a oublié pour jamais son discours et son mémoire. Si on n’avoit pas
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