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au roi de Prusse ; tantôt c’est un extrait du Testament de ce malheureux curé Jean Melier, qui demanda pardon à Dieu en mourant d’avoir enseigné le christianisme ; tantôt c’est je ne sais quel Catéchisme de l’honnête homme, fait par un certain abbé Durand. Quel titre, monsieur, que le Catéchisme de l’honnête homme ! comme s’il pouvoit y avoir de la vertu hors de la religion catholique.

Opposez-vous à ce torrent, monsieur, puisque Dieu vous a fait la grace de vous illuminer. Vous vous devez à la raison et à la vertu indignement outragées. Combattez les méchants comme ils combattent, sans vous compromettre, sans qu’ils vous devinent. Contentez-vous de rendre justice à notre sainte religion d’une maniere claire et sensible, sans rechercher d’autre gloire que celle de