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éprouvent aujourd’hui les affermissent dans leur foi ; et plus nous sommes dispersés, et plus nous faisons de bien aux ames. Je suis à portée de voir ces progrès, étant aumônier de M. le résident de France à Geneve. Je ne puis assez bénir Dieu de la résolution que vous prenez de combattre vous-même pour la religion chrétienne, dans un temps où tout le monde l’attaque et se moque d’elle ouvertement. C’est la fatale philosophie des Anglais qui a commencé tout le mal. Ces gens-là, sous prétexte qu’ils sont les meilleurs mathématiciens et les meilleurs physiciens de l’Europe, ont abusé de leur esprit jusqu’à oser examiner les mysteres. Cette contagion s’est répandue par-tout. Le dogme fatal de la tolérance infecte aujourd’hui tous les esprits ; les trois quarts de la France, au moins, commencent à demander la