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LETTRE XII.

Mon jeune Apollon, j’ai reçu votre charmante lettre. Si je n’étois pas avec Mme du Châtelet, je voudrois être à Montbar. Je ne sais comment je m’y prendrai pour envoyer une courte et modeste réponse que fui faite aux anti-newtoniens. Je suis l’enfant perdu d’un parti dont M. de Buffon est le chef, et je suis assez comme les soldats qui se battent de bon cœur, sans trop entendre les intérêts de leur prince. J’avoue que j’aimerois infiniment mieux recevoir de vos ouvrages que vous envoyer les miens. N’aurai-je point le bonheur, mon cher ami, de voir arriver quelque gros paquet de vous avant mon départ ? Pour Dieu, donnez-moi au moins une épître. Je