vous perfectionnerez votre ouvrage, mon cher ami. Votre derniere lettre m’a un peu affligé. Vous tâtez donc aussi des amertumes de ce monde ; vous éprouvez des tracasseries ; vous sentez combien le commerce des hommes est dangereux. Mais vous aurez toujours des amis qui vous consoleront ; et vous aurez, après le plaisir de l’amitié, celui de l’étude.
Nam nil dulcius est bene quam munin tenere
Edita doctrinæ sapientium temple serena ;
Despicere unde queas alios, passimque videra
Errare atque viam palantes quærere vitæ.
Il y a bientôt huit ans que je demeure dans le temple de l’amitié et de l’étude. J’y suis plus heureux que le premier jour ; j’y oublie les persécutions des ignorants en place, et la basse jalousie de certains animaux amphibies qui osent se dire gens de lettres ; j’y puise des consolations