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DE L’HOMME,

roient s’exercer à la lutte, à la course, au saut, apprendroient à voltiger, nager, jeter le ceste, soulever des poids, etc. Or, dans cette arene, construite à l’imitation de celle des Grecs, qu’on décerne des prix aux vainqueurs, nul doute que ces prix ne rallument bientôt dans la jeunesse le goût naturel qu’elle a pour de tels jeux. Mais peut-on à-la-fois exercer le corps et l’esprit des jeunes gens ? Pourquoi non ? Qu’on supprime dans les colleges ces congés pendant lesquels l’enfant va chez ses parents s’ennuyer ou se distraire de ses études, et qu’on alonge ses récréations journalieres, cet enfant pourra chaque jour consacrer sept ou huit heures à des études sérieuses, quatre ou cinq à des exercices plus ou moins violents : il pourra à-la-fois fortifier son corps et son esprit.

Le plan d’une telle éducation n’est