Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 12.djvu/144

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
147
CONCLUSION.


CONCLUSION GÉNÉRALE.

L’esprit n’est que l’assemblage de nos idées. Nos idées, dit Locke, nous viennent par les sens ; et de ce principe, comme des miens, on peut conclure que l’esprit n’est en nous qu’une acquisition. Le regarder comme un pur don de la nature, comme l’effet d’une organisation singuliere, sans pouvoir nommer l’organe qui le produit, c’est rappeler en philosophie les qualités occultes, c’est croire sans preuve, c’est un jugement hasardé.

L’expérience et l’histoire nous apprennent également que l’esprit est indépendant de la plus ou moins grande finesse des sens ; que les hommes de constitution différente sont