les philosophes à l’étude de la science de l’éducation. S’il est une recherche digne d’un citoyen vertueux, c’est celle des vérités dont la connoissance peut être un jour si utile à l’humanité. Quel espoir consolant dans ses travaux que celui du bonheur de la postérité ! Les découvertes en ce genre sont comme autant de germes qui, déposés dans les bons esprits, n’attendent qu’un évènement qui les féconde ; et tôt ou tard cet évènement arrive.
L’univers moral est, aux yeux du stupide, dans un état constant de repos et d’immobilité ; il croit que tout a été, est et sera comme il est : dans le passé et l’avenir il ne voit jamais que le présent. Il n’en est pas ainsi de l’homme éclairé ; le monde moral lui présente le spectacle toujours varié d’une révolution perpétuelle ; l’univers toujours en mouvement lui paroît