Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 11.djvu/223

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
220
DE L’HOMME,

honneurs de la sainteté. C’est par nous que les sots et les frippons deviennent saints, et par eux que nous devenons riches ». Que de successions volées par les moines ! mais ils voloient pour l’église, et l’église en a fait des saints.

L’histoire du papisme n’est qu’un recueil immense de faits pareils. Ouvre-t-on ses légendes ? on y lit les noms de mille scélérats canonisés ; et l’on y cherche en vain et le nom d’un Alfred le grand qui fit long-temps le bonheur de l’Angleterre, et celui d’un Henri IV qui vouloit faire celui de la France, et enfin le nom de ces hommes de génie qui, par leurs découvertes dans les arts et les sciences, ont à-la-fois honoré leur siecle et leur pays.

L’église, toujours avide de richesses, disposa toujours des dignités du para-