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SECTION IX, CHAP. XIV.

Que conclure de ce que j’ai dit au sujet de cette question ?

Que la découverte du vrai, toujours utile au public, ne fut jamais funeste qu’à sont auteur ;

Que la révélation de la vérité n’altere point la paix des états ; qu’on en a pour garant la lenteur même de ses progrès ;

Qu’en toute espece de gouvernement il est important de la connoître ;

Qu’il n’est proprement que deux sortes de gouvernements, l’un bon, l’autre mauvais ;

Qu’en aucun d’eux le bonheur du prince n’est lié au malheur des sujets ;

Que si la vérité est utile, on la doit aux hommes ;

Que tout gouvernement en conséquence doit faciliter les moyens de la découvrir ;