employer. C’est alors que la justice et l’humanité du prince doivent être inventives. Tous les infortunés ont droit à ses bienfaits : il doit flatter leurs peines. Malheur à l’homme dur et barbare qui refuseroit au citoyen jusqu’à la consolation de se plaindre ! La plainte, commune à tout ce qui souffre, à tout ce qui respire, est toujours légitime.
Je ne veux pas que l’infortune éplorée retarde la marche du prince vers le bien public ; mais je veux qu’en passant il essuie les larmes de la douleur, et que, sensible à la pitié, l’amour seul de la patrie l’emporte en lui sur l’amour du particulier. Un tel prince, toujours ami des malheureux, et toujours occupé de la félicité de ses sujets, ne regardera jamais la révélation de la vérité comme dangereuse.