ses moindres fantaisies : il veut ; il est obéi.
Quelque élevé cependant que soit un homme, c’est à la nation et non à lui qu’on doit le premier respect. Dieu, dit-on, est mort pour le salut de tous. Il ne faut donc pas immoler le bonheur de tous aux fantaisies d’un seul. On doit à l’intérêt général le sacrifice de tous les intérêts personnels. Mais, dira-t-on, ces sacrifices sont quelquefois cruels : oui, s’ils sont exécutés par des gens inhumains ou stupides. Le bien public ordonne-t-il le mal d’un individu ? toute compassion est due à sa misere : point de moyen de l’adoucir qu’on ne doive
trop peu ; qu’aujourd’hui est la maîtresse du jeune homme, et demain celle du vieillard ». C’est à la maniere des vieillards que doivent se conduire les états.