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DE L’HOMME,

Quelque utile que soit la vérité, supposons cependant qu’entraîné à sa ruine par le vice de son gouvernement un peuple ne pût l’éviter que par un grand changement dans ses lois, ses mœurs et ses habitudes, faut-il que le législateur le tente ? doit-il faire le malheur de ses contemporains pour mériter l’estime de la postérité ? La vérité enfin qui conseilleroit d’assurer la félicité des générations futures par le malheur de la présente doit-elle être écoutée ?