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DE L’HOMME,


CHAPITRE X.

Dans aucune forme de gouvernement le bonheur du prince n’est attaché au malheur des peuples.

Le pouvoir arbitraire, dont quelques monarques paroissent si jaloux, n’est qu’un luxe de puissance, qui, sans rien ajouter à leur félicité, fait le malheur de leurs sujets. Le bonheur du prince est indépendant de son despotisme. C’est souvent par complaisance pour ses favoris, c’est pour le plaisir et la commodité de cinq ou six personnes, qu’un souverain met ses peuples en esclavage, et sa tête sous le poignard de la conjuration.

Le Portugal nous apprend les dangers auxquels, dans ce siecle même,