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DE L’HOMME,

hommes, mais de la justesse de leur esprit.

Certaines lois sont-elles enfin reconnues mauvaises et insuffisantes ? n’y tient-on plus que par une vieille habitude ? le moindre prétexte suffit pour les détruire, et le moindre évènement le procure. En est-il ainsi des lois vraiment utiles ? Non. Aussi point de société étendue et policés où l’on ait abrogé celles qui punissent le vol, le meurtre, etc.

Mais cette législation si admirée de Lycurgue, cette législation tirée en partie de celle de Minos, n’eut que cinq ou six cents ans de durée. J’en conviens ; et peut-être n’en pouvoit-elle avoir davantage. Quelque excellentes que fussent les lois de Lycurgue, quelque génie, quelque vertu patriotique, et quelque courage qu’elles inspirassent aux Spartiates, il étoit