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SECTION IX, CHAP. II.

mises au nom du bien public, ne prouvent pas que ce principe est réellement l’unique de la morale ? Si l’on peut y substituer l’utilité particuliere de sa famille et de sa parenté[1] ?

26°. Si, dans la supposition où l’on consacreroit cet axiôme,

Qu’on doit plus à sa parenté qu’à sa patrie,

un pere, dans le dessein de se conserver à sa famille, ne pourroit pas abandonner son poste au moment du combat ? Si ce pere, chargé de la caisse publique, ne pourroit pas la piller
  1. L’amour de la patrie n’est-il plus regardé par un homme comme le premier principe de la morale, cet homme peut être bon pere, bon mari, bon fils ; mais il sera toujours mauvais citoyen. que de crimes l’amour des parents n’a-t-il pas fait commettre !