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DE L’HOMME,

cheroit point une infinité d’hommes au malheur réel qu’occasionne l’idée exagérer qu’ils se forment de la félicité du riche[1] ; idée productrice de tant d’inimitiés entre les hommes, et de tant d’indifférence pour le bien public ?

14°. Si c’est par un grand ou petit nombre de lois saines et claires qu’il faut gouverner les peuples ? Si, du temps des empereurs, et lorsque la

    employer le produit à l’achat de petits fonds qui, distribués tous les ans aux plus pauvres familles, multiplieroient chaque année le nombre des possesseurs.

  1. Le spectacle du luxe est sans doute un accroissement de malheur pour le pauvre. Le riche le sait, et ne retranche rien de ce luxe. Que lui importe le malheur de l’indigent ? Les princes eux-mêmes y sont peu sensibles : ils ne voient dans leurs sujets qu’un vil bétail. S’ils le nour-