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DE L’HOMME,

distances plus ou moins inégales d’une parfaite législation.

S’il ne faut que du génie pour résoudre la premiere de ces propositions, pour résoudre la seconde il faut au génie joindre la connoissance des mœurs et des principales lois du peuple dont on veut insensiblement changer la législation.

En général, pour bien traiter une pareille question, il est nécessaire d’avoir du moins sommairement étudié les coutumes et les préjugés des peuples de tous les siecles et de tous les pays. On ne persuade les hommes que par des faits ; on ne les instruit que par des exemples. Celui qui se refuse au meilleur raisonnement se rend au fait souvent le plus équivoque.

Mais ces faits acquis, quelles seroient les questions dont l’examen