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DE L’HOMME,

propose-t-on un problême compliqué de méchanique ? que font-ils ? Ils le simplifient ; ils calculent la vîtesse des corps en mouvement, sans égard à leur densité, à la résistance des fluides environnants, au frottement des autres corps, etc. Il faudroit donc, pour résoudre la premiere partie du problême d’une excellente législation, n’avoir pareillement égard ni à la résistance des préjugés, ni au frottement des intérêts contraires et personnels, ni aux mœurs, ni aux lois, ni aux usages déja établis. Il faudroit se regarder comme le fondateur d’un ordre religieux, qui, dictant sa regle monastique, n’a point égard aux habitudes, aux préjugés de ses sujets futurs.

Il n’en seroit pas ainsi de la seconde partie de ce même problême. Ce n’est pas d’après ses seules conceptions,