Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 11.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
102
DE L’HOMME.


NOTES.

(1) Point de calomnie dont en France le clergé n’ait noirci les philosophes. Il les accusoit de ne reconnoître aucune supériorité de rang, de naissance et de dignité. Il croyoit par ce moyen irriter le puissant contre eux. Cette accusation étoit heureusement trop vague et trop ridicule. En effet, sous quel point de vue un philosophe s’égaleroit-il au grand seigneur ? Ou ce seroit en qualité de chrétien, parcequ’à ce titre tous les hommes sont freres ; ou ce seroit en qualité de sujet d’un despote, parceque tout sujet n’est devant lui qu’un esclave, et que tous les esclaves sont essentiellement de même condition. Or, les philosophes ne sont apôtres ni du papisme ni du despotisme ; et d’ailleurs il ne doit point y avoir en France de despote. Mais les titres dont on y décore les grands seigneurs sont-ils