Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 10.djvu/208

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
211
SECTION VIII, CHAP. I.

reux, diront-ils, il faudroit que tous fussent également riches et puissants. Rien de plus faux que cette assertion. En effet, si la vie n’est que le composé d’une infinité d’instants divers, tous les hommes seroient également heureux si tous pouvoient remplir ces instants d’une maniere également agréable. Le peut-on dans les différentes conditions ? Est-il possible d’y colorier de la même nuance de félicité tous les moments de la vie humaine ? Sachons auparavant dans quelles occupations différentes se consomment nécessairement les diverses parties de la journée.