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SECTION VI, CHAP. I.

Il n’en est pas de même à Lisbonne. Où le citoyen étudieroit-il la science du gouvernement ? seroit-ce dans les livres ? La superstition souffre à peine qu’on y lise la Bible. Seroit-ce dans la conversation ? Il est dangereux d’y parler des affaires publiques, et personne en conséquence ne s’y intéresse. Seroit-ce enfin au moment qu’un grand entre en place ? Mais alors, comme je l’ai déja dit, le moment de se faire des principes est passé ; c’est le temps de les appliquer, d’exécuter, et non de méditer. D’où faut-il donc qu’une pareille nation tire ses généraux et ses ministres ? De l’étranger.