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DE L’HOMME,

conséquence plus ou moins avantageuses aux nations.

Si la justice et la vérité sont sœurs, il n’est de lois réellement utiles que les lois fondées sur une connoissance profonde de la nature et des vrais intérêts de l’homme. Toute loi qui pour base a le mensonge(9) ou quelque fausse révélation est toujours nuisible. Ce n’est point sur un tel fondement que l’homme éclairé édifiera les principes de l’équidé. Si le Turc permet de tirer de son Koran les principes du juste et de l’injuste, et ne souffra pas qu’on els tire du Veddam, c’est que, sans préjugés à l’égard de ce dernier livre, il craindroit de donner à la justice et à la vertu un fondement ruineux. Il ne veut pas en confirmer les préceptes par de fausses révélations(10).

Le mal que font les religions est