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DE L’HOMME,
et distinct de l’intérêt public. Le gouvernement sacerdotal a, depuis celui des Juifs jusqu’à celui du pape, toujours avili la nation chez laquelle il s’est établi. Par-tout le clergé voulut être indépendant du magistrat ; et, dans presque toutes les nations, il y eut en conséquence deux autorités suprêmes, et destructives l’une de l’autre.
Un corps oisif est ambitieux : il veut être riche et puissant, et ne peut le devenir qu’en dépouillant les magistrats de leur autorité[1], et les peuples de leurs biens. Les prêtres, pour se les approprier, fonderent la religion sur une révélation, et s’en déclarerent les interpretes. C’est en
- ↑ Lors de la destruction projetée des parlements en France, quelle joie indécente les prêtres de Paris ne firent-ils pas éclater ! Que les magistrats de toutes les nations reconnoissent à cette joie la