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Essai sur la vie

lettres, ses études et ses maîtresses, lui faisoient à peine supporter les inconvénients de son état. Son père, qui avoit fait de lui un fermier-général, ne put jamais en faire un financier. Il avoit remboursé ses fonds ; et, malgré ce qu’il dépensoit en plaisirs et en bonnes œuvres, il se trouvoit encore des sommes considérables. Il acheta des terres, et forma le projet de s’y retirer pour s’y livrer entièrement aux lettres et à la philosophie ; mais il lui falloit une femme qu’il pût aimer, et que la retraite dans laquelle il vouloit vivre ne rendroit pas malheureuse.

Chez Mme de Graffigni, si connue par le joli roman des Lettres péruviennes, il vit Mlle de Ligniville, et