Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 1.djvu/272

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cequ’ils n’ont pas dans la mémoire tous les objets de la comparaison desquels doit résulter la vérité qu’ils cherchent.

Il est, je pense, inutile de dire qu’en présentant la question du luxe sous deux aspects différents, je ne prétends point décider si le luxe est réellement nuisible ou utile aux états : il faudroit, pour résoudre exactement ce problême moral, entrer dans des détails étrangers à l’objet que je me propose : j’ai seulement voulu prouver, par cet exemple, que dans les questions compliquées et sur lesquelles on juge sans passions, on ne se trompe jamais que par ignorance, c’est-à-dire en imaginant que le côté qu’on voit dans un objet est tout ce qu’il y a à voir dans ce même objet.